Il aura fallu du temps pour que le projet, tranquillement pensé un jour d'exposition, se concrétise, d'abord dans notre tête, puis en vrai!
L'idée du livre est un peu née à travers les remorques et suggestions de nos visiteurs, amis, "fans" du concept. Et les aléas de la vie ont fait le reste.
Un peu plus de temps pour murir le projet, s'y pencher réellement.
Maintenant, c'est décidé, la maquette est en route !
Il nous reste plus qu'à financer le projet, l'impression de 1000 exemplaires.
C'est par le financement participatif que nous allons passer.
Nous allons avoir besoin de notre réseau et du votre évidement pour communiquer sur celui-ci, nous permettre de réaliser notre rêve de voir ce livre sortir des presses offset d'une imprimerie.
Je vais vous en dire un peu plus :
Il s'agira sans doute d'un livre carré 21x21 d'une centaine de pages. 44 duos y seront représentés.
Il sera bilingue français/anglais pour les quelques textes qui y figureront.
Certains duos, vous les connaissez, vous fidèles visiteurs, mais d'autres seront inédits puisque piochés dans une série d'un deuxième voyage en Inde et à New York.
Nous avons eu la chance de rencontrer lors d'un salon du livre à Roquebrune Cap martin un célèbre Psychologue qui nous a proposé de nous écrire la préface.
je vais taire son nom pour le moment.
Voilà donc notre projet 2015, 5 ans après la première expo.
Mais vous le savez bien, ces photos sont intemporelles et restent d'actualité.
Nous restons à votre disposition pour des suggestions sur tout ce qui pourrait tourner autour de ce livre... et surtout au sujet de la commercialisation.
Très prochainement, Maxime et moi mettrons sur nos sites respectifs des liens vers la souscription, vers ce site. Une page Facebook va être crée pour les accros aux réseau sociaux qui, blague à part, est un merveilleux moyen de communication lorsque l'on sait s'en servir.
Evidement, nous sommes ouverts à toute forme de mécénat et restons joignables et ouverts.
A très bientôt
Barbara
jeudi 26 février 2015
AU DÉBUT, IL N'Y AVAIT RIEN... MAIS......
Le hasard n’existe pas, il y a des rencontres qui se font comme ça, parce qu’elles doivent se faire, parce qu’il y a quelque chose qui va en naître.
Il a cet œil et cette technique qui font de la belle photo. Elle a cet œil et cette sensibilité qui font de la photo émotion. A priori, ils sont complémentaires.
Le trait d’union sera un réseau social et le coup de pouce d’une amie commune. Ils se rencontrent autour d’une table pour un déjeuner.
Elle est bavarde et veut tout savoir, pose des questions et s’enthousiasme sur tout. Il est posé et réfléchi, écoute ses questions, y répond, présente sa passion et sourit.
Le courant passe. Il y a du projet dans l'air !
Elle lui parle de son départ imminent pour l’Inde, le voyage de ses rêves. Il lui oppose son projet d’envol, pour la même période, à New York. Le voyage est leur dénominateur commun.
Et puis elle part, 15 jours. Et puis il part, une semaine. Ils reviennent et se revoient.
Photorama au programme. Une sélection choisie par les deux.
La conclusion est évidente : quel que soit le lieu, le voyage engendre les mêmes photos.
Au pays de l’essentiel comme à celui de l’inutile, la vie reste la vie...
L’idée surgit de façon spontanée : un duo des contrastes et des similitudes sur une seule exposition, voilà une idée qui ne demande qu’à s’afficher. La boutade va se concrétiser.
Il est aguerri à ce genre d’événement. Elle est novice. Pour elle, ce sera la première fois, sa première expo.
Quand l’œil rencontre le cœur, quand la technique se confronte à l’émotion, les résultats sont surprenants... oppositions et similitudes se côtoient dans un même lieu.
Mais ne perdons pas de vue la chose essentielle : toutes ces photos ont été prises sur la même planète, au même moment, même si des siècles semblent les séparer !
MAXIME
Je suis informaticien et c’est pour les besoins d’un site internet présentant le pays mentonnais que je me suis mis à la photo il y a une dizaine d’années. La raison en était simple : il était inconcevable d’utiliser les photos des autres pour m’exposer à des problèmes de copyright ou autres droits à l’image.
Puis, comme sur de nombreux sites internet touristiques, j’ai voulu présenter des photos qui défilaient sur 360°. C’est le côté technique qui m’intéressait.
Au-delà de la technique, je me suis mis à photographier dans le format panoramique qui correspond plus à la vision de notre champ visuel. Il suffit pour cela de prendre une série de photos et l’informatique fait le reste pour les assembler les unes aux autres. Maitrisant cette technique, c’est seulement après que je me suis intéressé à la qualité de mes clichés, à la recherche de la belle lumière pour faire une photo.
J’ai ensuite acquis d’occasion un appareil photo argentique (avec pellicule) mythique : un Hasselblad xpan. C’est un appareil qui peut prendre des photos panoramiques au format 24x65.
N’ayant photographié qu’en numérique jusqu’alors, je me suis trouvé confronté pour la première fois à prendre une photo sans pouvoir la visualiser et vérifier qu’elle était bonne, puis l’attente de finir la pellicule, et enfin l’attente du développement. En fait ce retour à l’argentique alors que tout le monde faisait le chemin inverse m’a énormément fait progresser en photographie. J’essaie de m’appliquer en faisant une photo sans shooter en rafale comme il est possible de le faire en numérique.
J’aime aussi l’émotion que mes photos peuvent procurer aux autres. C’est la raison pour laquelle je partage beaucoup de mes photos, sur mon site internet photoramique.com, sur facebook le réseau social sur lequel j’ai rencontré Barbara via une amie commune ou dans des expositions. Je montre mes images simplement pour les partager.
Quelques unes ont déjà été publiées, une série sur la Principauté de Monaco a fait l’objet de mon premier livre photo en 2010. Puis il y a eu ce premier voyage à New-York en novembre 2009 où pour la première fois j’ai réussi à photographier des gens dans la rue, des portraits de personnes inconnues, des scènes de rue et des scènes de vie.
Je m’étais cantonné jusque là à la photo de paysage et ce voyage m’a certainement permis de franchir un pas de plus dans la photographie, à franchir une certaine timidité.
BARBARA
J’étais partie pour être designer, décoratrice d’intérieur, ou archi … C’est mon prof de photo qui, au bout de deux trop courtes années de Beaux Arts à Luminy, m’a coupé irrémédiablement l’herbe sous les pieds : « Barbara ? Je ne peux pas la noter. Je ne peux pas lui donner ses unités de valeur : je ne l’ai presque jamais vue en cours !».
« presque » n’était qu’un gentil euphémisme !
Il signait ainsi la fin de mes deux plus folles années. Effectivement, il ne m’avait pas beaucoup vue ! A cette époque, si une unité de valeur avait été octroyée pour l’assiduité aux soirées étudiantes du jeudi, j’aurais pu l’avoir ! Et même avec une super mention spéciale ! Une reconversion s’imposait. C’est l’ANPE qui m’a tendu la perche en me proposant un stage d’infographiste.
Je trouvai ainsi immédiatement ma voie. Un métier artistique où la création a une place importante. J’allais pouvoir m’exprimer autrement !
Malgré mon manque de travail évident aux Beaux Arts, j’ai gardé, de ce court passage, un esprit fantaisiste et non-conformiste, ouvert à la créativité, à la beauté, à l’esthétisme. Au fil des années, j’ai développé ces facultés qui sont devenues, pour moi, une seconde nature. Elles m’ont ouvert les portes d’une sensibilité et d’une réceptivité jusqu’alors inconnues.
Mon regard a changé au fur et à mesure qu’elles se sont exacerbées. J’ai appris à voir autrement. Dorénavant, j’essaie de prendre en considération non seulement ce que je regarde mais, aussi, l’environnement, la lumière, l’ambiance qui l’entourent, le sentiment ressenti à l’instant T.
C’est avec un simple appareil numérique compact que j’ai découvert la photo. Au début, des photos de voyage qui trahissaient ma vision différente des choses. De paysages en natures mortes, de natures mortes en portraits sur le vif, j’ai avancé et évolué.
Pour mes 38 ans, certainement un de mes plus beaux cadeaux : un reflex numérique, un Nikon ! J’ai découvert avec lui ce sentiment de liberté, de communion, de symbiose avec un paysage, un objet, une personne au moment où l’on va appuyer sur le déclencheur. Des milliers de photos pour aiguiser ce regard, pour acquérir laborieusement un peu de technique. Je suis devenue indissociable de mon appareil, mon troisième œil, celui qui perçoit ce que les deux autres n’ont pas vu.
Il perçoit l’image mais aussi l’âme des choses, donnant ainsi une vie, une densité, une profondeur à chaque photo. C’est devenu pour moi un défi.
Un an plus tard, mon voyage en Inde m’a permis de mettre en pratique toute une année d’apprentissage. L’émotion, j’ai enfin pu la transmettre au travers de mes photos. Mais ce n’est qu’un début. Je sais que je suis sur la bonne voie car capable de m’émouvoir devant une lumière de fin de journée, une ombre, un reflet, une posture, une expression, un graphisme… Je me dis que je ne peux que progresser dans ce domaine où, plus que la nécessaire technique, la sensibilité est un atout majeur.
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